Ce troisième album extirpe le chanteur de l'atmosphère un peu confinée de la "nouvelle chanson française" pour le voir explorer d'autres territoires, aux confluents de deux cultures qui s'ignorent trop souvent, le rock anglo-saxon de ses premières amours musicales adolescentes (Jeff Buckley, Radiohead) et la chanson de qualité dans laquelle il baigne depuis sa plus tendre enfance (Brassens, Gainsbourg). Réalisé par Charlie Winston, Géant est un album libéré, sur lequel Saule se lâche et trouve enfin sa voie, unique et originale, mais aussi sa voix, sublime et ensorcelante.